Combattre le racisme environnemental est nécessaire à la réussite de l’Agenda 2030 du développement durable.

De nos jours, l’environnement est un thème central des discussions internationales et de la diplomatie, et son importance est reconnue par la communauté internationale. Au vu des inquiétudes liées aux dommages environnementaux et aux écocides dans de nombreux États, le problème du racisme environnemental gagne du terrain, ce qui pousse les communautés à agir. Fidèle à ses principes moraux, CD4Peace pense qu’il est de sa responsabilité de sensibiliser au racisme environnemental, qui touche les communautés indigènes et urbaines du monde entier.

Au sein de CD4Peace, nous sommes conscients du rôle que doit jouer la protection de l’environnement dans la protection et la promotion de la diversité culturelle. La nature étant la source de toutes les ressources que nous exploitons et qui façonnent aujourd’hui nos traditions culturelles. Cependant, même si dans le monde actuel les communautés humaines sont fortement interdépendantes, l’impact de la destruction environnementale touche les communautés de façon disproportionnée. Parmi les nombreuses conséquences de ce phénomène, les plus graves sont le manque d’accès à l’eau potable, à l’air pur et le manque de ressources saines comme la nourriture pour les communautés marginalisées. Il est aussi important de noter que l’importance croissante du racisme environnemental entrave les efforts des gouvernements, des sociétés civiles et des individus dans la poursuite des objectifs de développement durable.

Les objectifs de développement durable (ODD) sont une approche pouvant être perçue comme idéaliste, visant à conduire l’humanité vers un monde d’égalité, de paix et de croissance. L’existence même du racisme environnemental rend difficile l’atteinte de ses objectifs. Ces 17 ODD sont le fondement d’un idéal pour l’humanité et le symbole de l’effort collectif visant à rendre les conditions de vie de chacun plus durable. Le racisme environnemental a donc un impact négatif sur les avancés dans la lutte contre la pauvreté, et en faveur de la santé et du bien-être, de l’eau potable et de l’assainissement, de l’énergie propre, entre autres. C’est cette lutte qui a motivé la création des ODD et qui reflète des aspirations sociétales plus larges en faveur d’une vie meilleure pour les générations futures.

Heureusement, les défenseurs de la justice environnementale du monde entier ne ménagent pas leurs efforts pour sensibiliser davantage à la question et convaincre les décideurs et les institutions politiques de la nécessité de combattre le racisme systémique dans le cadre de la lutte actuelle contre le changement climatique.

La mondialisation ayant accru l’ampleur des défis du racisme environnemental, les revendications des mouvements de justice environnementale ont désormais une influence croissante sur le travail des organisations internationales et des agences des Nations unies. Par exemple, l’Union internationale des télécommunications a entrepris des actions visant à améliorer la gestion des déchets électroniques et à réduire la pollution liée au déversement des appareils électroniques hors d’usage dans les pays en développement, où les politiques, les réglementations et les législations relatives aux déchets électroniques sont plus laxistes, voire inexistantes. Au début du mois, les fonctionnaires de l’ONU chargés des droits humains ont publiquement condamné le cas de racisme environnemental dans la « Cancer Alley » de Louisiane, une région des États-Unis où la population, composée en majorité de Noirs américains, n’a plus accès à un air respirable en raison de la pollution émise par un nombre croissant d’usines pétrochimiques. Les Nations unies ont décrit ce problème comme une violation des droits humains tels que le droit à l’égalité et à la non-discrimination, le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à un niveau de vie suffisant et les droits culturels.

Il est encourageant de constater que l’ONU se préoccupe de plus en plus à la question du racisme environnemental. L’équipe de CD4Peace espère que cette récente prise de conscience permettra aux Nations Unies et au reste de la communauté internationale de déployer des efforts supplémentaires en faveur de la justice environnementale. Nous plaidons pour la promotion de l’antiracisme et de la diversité culturelle dans les processus menant au développement durable. Nous sommes intimement convaincus qu’il n’y a pas de développement durable sans justice environnementale.