Le nouveau rapport
mondial illustre les perturbations massives qui ont été causées sur les
systèmes de santé par la pandémie de Covid 19 en Afrique, menaçant d’inverser
les progrès déjà réalisés. Les perturbations, en particulier en ce qui concerne
la prestation de services de santé pour le VIH, la tuberculose et le paludisme,
ont été causées par la diminution des consultations externes, le manque d’accès
aux établissements de santé en raison des fermetures et des ordres de rester à
la maison, voire le manque de moyens financiers pour accéder aux services de
santé.
La pénurie
dramatique de médicaments antirétroviraux (ARVS) et de kits de test au Kenya,
due à un retard dans l’approvisionnement des médicaments en raison des
perturbations causées par la pandémie, en est une bonne illustration. Le
ministère de la Santé du Kenya a fait appel d’urgence à d’autres sources
d’approvisionnement et a réapprovisionné les établissements du pays afin de
remédier au retard de livraison des médicaments et d’assurer la continuité de
l’approvisionnement des patients. Les temps désespérés appellent des mesures
désespérées, c’est pourquoi une réévaluation de la distribution des ressources
a dû être faite pour créer un fonds d’urgence afin d’assurer un financement
durable des interventions contre le VIH, qui est l’un des revers que le
gouvernement subit au cours de la pandémie, une contribution à l’autosuffisance
et à la réalisation de la couverture universelle de la santé.
CD4Peace souligne
l’importance de développer des infrastructures durables qui pourraient garantir
l’égalité d’accès aux soins de santé pour les populations du monde entier.